Historique des RERS

Les réseaux d’échanges réciproques de savoirs sont nés dans les années 80 à Orly d’un questionnement pédagogique à l’école et d’une pratique sociale et civile de Claire et Marc Héber-Suffrin,co-fondateurs de cette démarche.
Depuis, ils essaiment partout dans le monde.

De ce croisement de mouvements pédagogiques, d’associations d’éducation populaire et de questionnements politiques autour de la citoyenneté, ont émergé de nouvelles pratiques d’apprentissage créant du lien social, mettant en valeur les personnes, favorisant pour chacun la prise de conscience de ses savoirs, savoir transmettre et savoir apprendre.

 

 

 

Genèse du RERS  d’Angers Belle Beille 

D’abord des rencontres et des sensibilités communes !!!

 En 1989 deux associations angevines, l’une agissant dans le champ de l’aide à domicile et la protection de l’enfant  l’autre dans le champ de l’illettrisme réfléchissaient  à comment formaliser des pratiques professionnelles en un concept identifiable ou identifié.

En effet, sans doute sans le savoir, des professionnelles pratiquaient la démarche : observer- nommer- mettre en œuvre les savoirs dont les personnes accompagnées étaient « porteuses ». Cette posture professionnelle  facilitait l’ accompagnement.

Sur le territoire angevin fin des années 80 nous croisons, lors de conférences  sur la démarche des échanges réciproques de savoirs : les RERS, Claire Héber-SuffrinUne réponse qui fait écho à nos pratiques !!!

Avril 1989, dans le centre social  Caisse Allocations Familiales de Belle Beille une rencontre tri partie est programmée, une mise en situation dont Claire avait le secret : «je sais je ne sais pas » et là démarre le RERS de Belle Beille.

Les fondations de celui ci se sont dessinées ainsi, à savoir

  • notre volonté d’adhérer à la charte du Mouvement
  • de faire vivre au sein de nos pratiques professionnelles cette démarche, posture innovante et hasardeuse à la fois dans l’accompagnement aux changements dans le secteur du travail social. Comment ne pas compromettre les exigences de notre travail en étant nous aussi dans la demande ?
  • Avoir un RERS ouvert certes aux familles aidées mais aussi et surtout à tout angevin qui se reconnaît porteur de multiples savoirs et d’ignorances.
  • Faire de cette reconnaissance l’occasion de changer nos regards, d’initier des modes de rencontres inhabituels et de tisser des liens.

 

     C’est l’Association d’Entraide Familiale et Sociale qui  portera le projet et se sont des Techniciennes de l’Intervention sociale et Familiale qui animeront le RERS.

 Quelques dates marquantes 

les 10ans

les 15ans

les 20ans

les 25ans et autres

 Et aujourd’hui, avec l’expérience notre approche s’est élaborée, conscientisée, le RERS d’Angers Belle Beille accueille des angevins mais pas que.

Ces personnes partagent notre démarche à savoir

  • Tous les savoirs sont de droit pour tous et la diversité des savoirs est une richesse et une chance pour chacun.
  • Donner et recevoir sont un droit pour chacun. Il nous semble essentiel que chaque personne se sache attendue pour ce qu’elle peut apporter dans sa société.
  • La formation réciproque se fonde sur un principe d’égalité : chacun est à la fois celui qui sait et celui qui ne sait pas ; celui qui offre et celui qui reçoit.
  • Lorsqu’on transmet son savoir, on recommence ou on continue à apprendre, on l’enrichit, on le développe. 
  • Une des dimensions intéressantes de ces réseaux est que tous sont invités à les construire, à les ouvrir, à les animer. Ce sont les offreurs et demandeurs qui construisent ensemble leurs façons d’apprendre.